Vocalisation du rythme

Une nécessité

Confronté à la nécessité de lire avec exactitude le rythme décrit par les figures de notes d’une partition de musique, on apprend, classiquement, à énumérer les temps et à vocaliser quelques syllabes simples sur les contretemps.

J’ai souvent été perdu dans ce comptage, jusqu’à découvrir la méthode de vocalisation syllabique du rythme.

La vocalisation syllabique

C’est une méthode, prônée par Daniel Goyone dans ces méthodes d’apprentissage du rythme, qui consiste à employer des syllables pour énumérer différentes valeurs de rythme (temps, divisions du temps, groupe de temps, etc.)

Je me suis, tout de suite, senti plus à l’aise avec cette méthode sans toutefois pouvoir abandonner complètement la relation d’une figure de note à une syllabe unique.

Aussi avec le temps, j’ai fini par établir un système de vocalisation (proche mais non officiel) qui établit une relation entre les différentes figures de notes et leur élocution avec des syllabes choisies.

Je ne vais pas aussi loin, dans ce système, que la musique carnatique de l’Inde ou son dérivé ‘le konnocol’ qui exigent un véritable apprentissage.

La méthode

Sans aucune prétention (ni obligation) en la matière, je me propose de vous présenter cette méthode, qui peut, sans aucune doute et avec quelques adaptations personnelles, vous servir à déchiffrer rythmiquement n’importe quel morceau.

Règles

J’ai établi des règles simples qui répondent (jusqu’à présent) à mes besoins sur la musique de Jazz.

  • Une syllabe est utilisée pour chaque son produit
  • Sur les temps forts une syllabe démarrant par un son percussif est utilisée
    • la lettre ‘T‘ pour une durée d’un temps ou inférieur
    • la lettre ‘D‘ pour une durée de deux temps ou supérieur
  • Sur les contretemps une syllabe plus ronde pour un son bien différencié du précédent est utilisée
    • la lettre ‘k
  • Pour les figures de temps qui sont rallongées (avec un point ou une liaison) le son de terminaison de la syllabe est modulé pour tenir la note sur sa durée (sans toutefois chercher la valeur exacte de la note – nous sommes sur du rythme et on ne recherche pas le maintien de la note sur toute sa valeur, comme en mélodie)
    • Ex : si la syllabe ‘Ta‘ est la noire ; la noire pointée est ‘Ta-a
  • Sur les groupes de notes plusieurs syllabes différentes sont utilisées
    • Ex : T’ k’ D’ j’ pour 4 double-croches ou Te ke ti pour le triolet ou Ta ka di mi pour 4 croches
  • Les silences utilisent de simples consonnes que l’on va prononcer de manière quasi-inaudible
    • la syllabisation des silences permet de faire respecter leur durée.
  • Les silences en début et fin de mesure sont comptés de manière traditionnelle (1, 2, 3, 4) en fonction de leur place dans la mesure
    • Ex : trois premier temps en silence = 1 2 3
  • La majuscule est la marque du premier ou du troisième temps
  • Les valeurs de note très courtes sont des lettres suivies d’une quote simple pour marquer leur brièveté.
  • Pour un allongement de durée, due à une interprétation Swing, la syllabe de la note étendue prend un suffixe ‘m’ de rallongement.
    • Ex : croches binaires = Ta ka ; croches ternaires = Tam ka
  • Les accents et effets dynamiques se doivent d’être prononcés de façon explicite (voire même d’être un peu exagérés) pour être plus facilement intégrés par la suite dans le jeu avec l’instrument.

Tableau des figures de note avec vocalisation

 

Tableau des vocalisations du rythme.pdf

Illustration de la méthode

A la page ‘Lecture du rythme‘, 50 citations de morceaux sont présentées pour illustrer dans une très large part le système décrit ci-dessus.

 

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