La guitare présentée ici est l’archétype d’une guitare de jazz. Elle en offre toutes les principales caractéristiques.
C’est une guitare électro-acoustique à table cintrée (‘archtop’) qui par construction fait la balance entre la tonalité chaleureuse du bois des guitares acoustiques et la sonorité coupante et électrique des micros d’amplification.
On distingue trois parties principales
- la tête
- Le manche
- Le corps
La tête
La tête forme un angle léger avec le manche.
Elle porte les clés de serrage des cordes.
La tension des cordes ce fait en serrant les clés dans le sens horaire. Et puisque les clés sont reparties de part et d’autre de la tête, le sens de serrage se fait, côté gauche en tournant vers le haut de la tête et côté droit en tournant vers le bas de la tête.
A la jointure du manche les cordes sont guidées par le sillet ce qui marque le début du diapason de la corde vibrante.
Du sillet au chevalet les cordes sont tendues au dessus du manche à une distance (appelée ‘action’) qui peut être réglée par le chevalet.
Le manche
Le manche est composé de deux partie :
- le manche proprement dit qui est semi-arrondi pour faciliter la préhension et le déplacement du pouce
- la touche en bois dur pour poser les doigts de la main gauche par le dessous du manche.
Les frettes posées à intervalle de longueur décroissante vers le bas du manche sont espacées de demi-ton en demi-ton.
La pression du doigt exercée près de la frette permet d’augmenter la tension de la corde en la raccourcissant. La corde vibrante devient plus courte et la note produite plus aiguë.
Le nombre de frettes jouables sans difficulté est de 15. A partir de la 12ème frette les notes se répètent à l’octave.
Le manche contient une tige métallique de renfort (‘trussrod’) pour corriger toute déformation du bois provoquée par la tension des cordes. Elle est utilisée aussi pour forcer la courbure du manche par serrage. L’idéal de réglage (fait par un luthier) est d’avoir un manche légèrement concave en bas du manche. La dispositif de serrage est accessible par une petite trappe dans la tête de la guitare.
Des repères de touche sont disposés aux cases III, V, VII, IX, XII et XV pour faciliter la localisation des notes.
Au bout du manche un micro est posé et sa position par rapport à la corde vibrante procure un son doux et chaud. Un son plus dur serait obtenu si le micro était positionné vers le chevalet.
La tonalité du micro peut être réglée avec le bouton situé sur la plaque de protection.
Le chevalet en bois est positionné à l’endroit exact du diapason de la guitare. Des petites roues crantées permettent un réglage fin de la hauteur des cordes.
Le cordier attache l’extrémité des cordes à la guitare.
La tension des cordes appuie sur la table d’harmonie et il faut veiller à ne pas monter des cordes trop grosses pour éviter une quelconque déformation de cette table (ici le tirant des cordes est ‘light’ 11 – 47).
Les cordes sont des cordes à filet plat qui sont utilisées en Jazz pour contribuer à donner le son chaud si caractéristique. Le filet d’enrobage du coeur de la corde est aplati pour offrir un toucher avec le moins de frottement possible. Seules la première et seconde corde sont non filées.
La caisse
La caisse est cintrée par sculpture aussi bien sur la table d’harmonie que sur le dos et la profondeur des éclisses (les côtés de la caisse) permet une résonance naturelle qui procure un bon rendu acoustique même non branchée.
A contrario des guitares purement acoustiques une encoche dans la caisse permet à la main gauche de jouer très haut sur le manche. L’amplification de la guitare permet de rendre ce jeu plus audible.
La table d’harmonie, en épicéa, garantit une bonne résonance. Les ouïes latérales permettent une expansion contenue du son.
La taille de la caisse sur sa hauteur est de 43 cm (17’’) et la tenue de l’instrument est aisé.
Une réflexion sur “La guitare Jazz”