Position
Il n’y a pas de position d’école mais vous allez devoir trouver la position qui vous importe le mieux en suivant les consignes ci-après que vous adapterez en fonction de votre morphologie et de la guitare que vous utilisez.
- Si vous tracez une ligne imaginaire perpendiculaire à votre corps et à hauteur de votre sternum et que votre manche est sur cette ligne ou au dessus, vous êtes sur la bonne voie.
- soyez physiquement détendu
- respirez normalement (ou en rythme). Si vous restez en apnée pendant un passage difficile, il le restera bien plus encore.
Position assise
Il est important de commencer par adopter une bonne position globale. La guitare est posée sur la jambe droite. La jambe droite est souvent légèrement surélevée par rapport à la gauche soit en trouvant un petit élévateur, soit en surélevant le talon droit. Le coude est posé sur la caisse et ne doit pas bouger. Le haut du bras doit être aussi détendu que possible. Le poignet est flottant, c’est-à-dire qu’il n’est pas posé sur la caisse. Il doit aussi être « cassé » pour fournir la souplesse nécessaire.
Tenez-vous droit! Sinon, les maux de dos vous guettent!
Gardez la tête en position oblique sans vous pencher exagérément.
Position debout
Lorsque vous jouez debout, adoptez une posture le plus naturelle possible et relâchez toutes les tensions inutiles dans vos membres. Portez une courroie pour guitare et assurez-vous de bien l’ajuster afin que celle-ci ne glisse pas de votre épaule! Votre guitare et vous devez être dans la même position chaque fois que vous jouez de votre instrument!
Plus la guitare est lourde plus la sangle doit être large.
Les mains
Une des particularités du jeu à la guitare repose sur le travail complètement différent que doivent effectuer les mains. Pour un guitariste droitier, la main gauche s’occupe du manche et la main droite joue les cordes.
main gauche
La position doit être pensée de manière à éviter des blocages musculaires ou une fatigue inutile des tendons de la main. Il vaut mieux arrêter dès les premiers signes de fatigues plutôt que de faire dégénérer la situation en tendinite.
La position idéale voudrait que le pouce soit placé sur la ligne imaginaire située au milieu du dos du manche et que les autres doigts soit placés sur quatre cases avec l’index légèrement plus haut que le pouce.
main droite
Le jeu à la main droite se sépare grosso-modo en deux camps : les joueurs utilisant uniquement leurs doigts, et ceux qui privilégie l’utilisation d’un plectre, plus connu sous le nom de ‘médiator’.
Tenue du médiator
Le médiator se positionne entre le pouce et l’index de la façon suivante :
Le médiator est tenu de façon ferme mais pas tendue: trop de tension et on accroche les cordes, pas assez ferme et il risque de tourner ou de tomber quand on joue.
Le problème du médiator qui tourne peut être résolu de plusieurs façons, soit en achetant un médiator ergonomique qui s’adapte à la forme des doigts et qui donc est bien calé, soit en trouvant la tension juste pour le serrer entre le pouce et l’index.
Un médiator qui tourne est souvent le signe d’un mauvais angle d’attaque.
Il y a deux pratiques :
tenue du médiator entre le pouce et l’index avec les autres doigts en semi-appui sur la table ou la plaque de protection (main ouverte)
même tenue du médiator mais avec les autres doigts repliés (main fermée)
Quelque soit la façon de tenir le médiator il est préférable que le médiator soit placé le plus près possible des cordes. Une position trop éloignée risque de générer des problèmes de mise en place, surtout à tempo rapide et fait en général dans les nuances faiblement audibles, trop ressortir le bruit lors de l’attaque ou le déplacement du médiator sur plusieurs cordes.
Jeu au médiator
Il existe deux types de jeu au médiator : le jeu ‘simple’ et le jeu en ‘aller-retour’.
- Le jeu ‘simple’ consiste à attaquer la note ou l’accord avec le médiator d’un mouvement partant du haut vers le bas.
- Le jeu en ‘aller-retour’ consiste à attaquer une note ou un accord sur deux en aller (voir jeu simple) et l’autre en retour, c’est-à-dire d’un mouvement partant du bas vers le haut.
On indique le coup de médiator en aller (du haut vers le bas) par le symbole « « , et le coup de médiator en retour (du bas vers le haut) par le symbole « v « .
La pratique de l’aller-retour permet d’acquérir une plus grande vélocité et d’avoir un jeu plus fluide pour peu que l’on respecte la règle de l’alternance des coups de médiator de façon stricte.
Le mouvement d’aller-retour doit être fait au poignet et j’insiste là-dessus, il doit être fait du poignet … il n’y a qu’à grande vitesse que l’on peut utiliser le coude.
Les 2 grandes difficultés que rencontrent les guitaristes qui jouent au médiator sont la précision et la synchronisation (main gauche/main droite).
Choix du médiator
On en trouve de différentes formes et de différentes épaisseurs, de généralement 0.5 mm à 3 mm.
Plus le médiator est épais et plus l’attaque est agressive. Plus il est fin, plus le son sera doux et aigüe.
Le strumming, et le jeu en accords ont souvent recourt à des médiators plus fins car ils se plient plus facilement.
Au niveau des matières, tout est envisageable mais la majorité des plectres est en plastique. Mais il n’y a pas de règle générales, on peut donc en trouver en corne, en écailles , en bois ou encore en métal.
Un médiator dur est préférable
Quand on ne serre pas un médiator dur, celui-ci réagit alors comme un médiator souple.
Mais quand on serre un médiator souple celui-ci reste obstinément souple car il se plie…
Avec un médiator dur on contrôle parfaitement les nuances: on serre pour jouer fort et desserre pour jouer moins fort.
Caractéristiques du jeu avec le médiator :
- Le son est plus puissant, l’attaque plus forte et par conséquent le jeu devient plus brillant. Cet avis est à modérer selon l’épaisseur du médiator.
- On sera toujours plus rapide avec un médiator qu’avec ses doigts.
- Le jeu avec sauts de corde est plus compliqué qu’avec les doigts et jouer plusieurs notes en même temps avec saut de corde nécessite une action de la main gauche qui doit bloquer la (les) corde(s) qui doit(doivent) rester inaudible(s).
- Et enfin, on a moins mal aux doigts
Certains guitaristes utilisent aussi un compromis entre les 2 techniques, tenant un médiator entre leur pouce et leur index, et utilisant majeur et annulaire pour accéder aux cordes aiguës.
Caractéristiques du jeu avec les doigts :
Le jeu à la main présente des caractéristiques qui lui sont propres :
- La texture du son est différente de celle obtenue avec un médiator. Les nuances sont beaucoup plus instinctives à sentir et à jouer. On a un meilleur contrôle sur les notes et leur intensité. En résumé, on sent mieux le jeu.
- On peut gérer facilement les sauts de cordes lorsqu’on doit jouer deux notes simultanément.
- Le jeu peut être très relativement rapide puisqu’on possède 4 médiators naturels au même moment. Cependant, les allers-retours sont à oublier et il est moins facile de jouer rapidement sur une même corde. On se retrouve à alterner le pouce et l’index, ou l’index et le majeur un peu à la manière d’un bassiste.
- Enfin, avec un jeu fingerstyle, on enrichit plus spontanément son jeu de hammer et pull-of. Cela permet notamment de pallier le manque de vitesse procurée par l’absence d’allers-retour.
Exercices d’échauffement
Assouplir vos doigts : en effectuant des exercices pour assouplir vos doigts au début de chaque pratique de guitare, vous les rendrez plus « agiles » et vous pourrez jouer des accords complexes facilement et jouer des solos plus aisément. De plus, en effectuant des exercices pour les doigts au début de chaque séance, vous rendrez vos doigts plus résistants et vous pourrez jouer plus longtemps sans qu’ils se fatiguent.