Pour bien appréhender l’étude du rythme il est essentiel de connaître les termes et définitions de ses éléments.
Passage de la pulsation au rythme
La pulsation
A l’écoute d’un morceau, on ressent la pulsation rythmique lorsque l’on marque un battement régulier.
C’est un lien invisible, auquel tout un auditoire peut se raccrocher quelque soit les rythmes joués par les différents instrumentistes.
Cette pulsation est, avant tout, intérieure mais s’exprime souvent extérieurement par un battement (mains, pieds, etc.)
La pulsation a un rapport direct avec le temps : elle permet de l’identifier grâce à sa nature régulière.
Sa régularité (et stabilité) donne l’indication du tempo en comptant le nombre de pulsations par minute (bpm = beats per minute).
Vers le rythme
Le rythme utilise la pulsation comme système de balisage.
Il organise les durées des sons et des silences dans une structure répétitive.
Mais la simple répétition n’est pas suffisante pour créer un rythme.
Pour cela, il faut des contretemps (ou temps intermédiaires) qui produisent des sons différents :
- par une succession de temps forts et temps faibles
- par des temps accentués
- par la production de timbres différents (ex : grosse caisse, caisse claire)
- par des sons longs en combinaison avec des sons courts.
Ces contretemps s’inscrivent, comme les temps, sur le débit rythmique.
Ce dernier correspond à la subdivision en parties égales de la pulsation (1/2 temps, 1/3 temps, 1/4 temps).
Cette subdivision se perçoit comme une sous-pulsation.
La pulsation et ses sous-pulsations jouent un rôle dans la perception du rythme.
Une étude aride et ennuyeuse
Le rythme est l’ossature sans laquelle mélodie et harmonie ne seraient que bruits.
Malgré son importance, c’est une partie rébarbative de l’apprentissage musical sur laquelle beaucoup de guitaristes essaient de faire l’impasse.
Mais être capable de ressentir la pulsation rythmique n’est pas pour autant savoir la capter pour une reproduction future.
Le musicien se doit d’acquérir cette facilité.
Les figures de note définies dans la notation musicale, apportent l’information de base nécessaire à cette reproduction mais la restitution complète va dépendre d’autres facteurs que la durée ou l’espacement des temps.
Il faut, également, tenir compte
- du style de musique qui va influer sur la régularité (ou non) des valeurs de note (ex : le swing)
- des effets de jeu qui peuvent totalement transfigurer la reproduction d’un rythme
- de la maîtrise de son sujet qui apporte relâchement et liberté, propre à faire naître le ‘Groove’.
Quoi travailler ?
Acquérir des compétences sur le rythme ne se fait pas sans travail.
Un certain nombre de facultés sont à obtenir :
- la capacité de lire une partition et d’en vocaliser le rythme
- Pouvoir, à partir d’une écoute attentive, relever un rythme et le transcrire en notation musicale
- Reconnaître les intervalles et chanter en rythme un extrait de musique
- Transcrire en notation musicale un extrait sonore
Utilisation des Citations
Une grande partie du travail de musicien passe par la reproduction de ce que les autres ont déjà fait.
En cherchant à adapter cette vérité au travail du rythme, je me suis rendu compte que tout le matériel pédagogique existait dans les standards de Jazz.
Au lieu d’enchaîner, de manière stérile, les exercices sans références musicales, pourquoi ne pas utiliser le patrimoine du Jazz pour progresser.
Les premières mesures d’un standard sont souvent reconnues immédiatement par les habitués du Jazz et servent parfois de ‘Citation’ dans les solos.
D’une pierre, deux coups : on travaille des rythmes réellement utilisés tout en améliorant sa connaissance du répertoire.