Le rythme

Représentation du rythme

 

Termes et définitions

Le rythme est, en musique, ce qui détermine la durée des notes les unes par rapport aux autres (temps musical des durées des sons et des silences).

La notion de rythme est fondamentale : elle fait partie intégrante de la triade ‘Rythme – mélodie – harmonie’ et contribue à part entière à l’expression musicale. Car quelque soit la musique jouée ou dansée, écrite ou improvisée, la musique est avant tout caractérisée par une architecture rythmique.

Il y plusieurs notions musicales qu’il faut préciser quand on s’intéresse au rythme :

  • la pulsation : C’est le point de départ pour obtenir un rythme, c’est un élément rythmique qui divise le discours musical en parties égales et dont la caractéristique principale est la régularité. Les battements du coeur, phénomène naturel, sont réguliers et donnent une idée précise de ce que peut être la pulsation. C’est une grandeur temporelle régulière ressentie comme le niveau de référence d’un rythme. Dans la musique écrite, la pulsation de base est le plus souvent représentée par le temps. En 3/4, par exemple, elle correspond aux temps figurés par des noires ; en 2/2, par contre, ce sont les blanches qui l’indiquent. La pulsation de base peut être divisée de différentes manières : dans une mesure en 6/8 cette pulsation (notée sous forme de noires pointées) est ternaire (divisée en trois croches); dans une mesure en 3/2, elle sera binaire (chaque blanche peut être divisée en deux noires ou huit croches etc.). La pulsation accompagne le rythme : c’est un point de repère important qui crée un référentiel dans le morceau. Si on travaille avec un accompagnement on ressent plus facilement la pulsation avec un soutien harmonique et mélodique qui permet de garder la régularité.
  • le temps :  C’est une durée ; c’est l’espace temporel qui existe entre 2 pulsations.
  • le débit : Le temps se décompose en subdivisions, qui sont espacées régulièrement et forment ce que l’on appelle le débit (le numérateur de l’indicateur de mesure qui indique le nombre de temps dans une mesure)
  • le tempo : C’est l’allure plus ou moins rapide donnée à la pulsation ; c’est la vitesse à laquelle le musicien va jouer la musique. Il s’exprime en ‘battement par minute’ (BPM) – il s’agit tout simplement du clic du métronome
  • binaire / ternaire : Il existe en fait deux grandes catégories de musiques : les musiques binaires, où le temps est divisible par 2, et les musiques ternaires, où le temps est divisible par 3. Ainsi, sur une partition, une même figure de note aura une nouvelle durée si l’on transforme le temps binaire en temps ternaire (par exemple, la croche vaut 1/2 temps en binaire et 1/3 de temps en ternaire).
  • le contretemps : C’est un frappé ou une attaque du son situé entre 2 pulsations ; une position  intermédiaire équidistante de deux temps consécutifs. En tant que position faible, le contretemps peut être un simple opposé de la pulsation ou du temps – une valeur négative de ceux-ci en quelque sorte. Le plus souvent cependant, il entre en relation avec l’un des deux temps qui l’encadrent : il sera, tantôt préparation, élan, appel, tantôt conséquence, écho, répercussion, selon qu’il se rapportera au temps qui suit ou au temps qui précède. Des contretemps peuvent aussi exister entre des demi ou des quarts de temps. (voir syncope)
  • la syncope : position intermédiaire entre deux pulsations dont la valeur se prolonge sur la pulsation suivante ou sur le silence qui la remplace. Bien qu’en position faible, la syncope possède ainsi la même durée virtuelle que les pulsations (en position plus forte) entre lesquelles elle s’insère. Il en résulte une sensation de décalage des appuis rythmiques. On dira par exemple du jazz qu’il est syncopé, car les rythmes qui le caractérisent s’organisent autour de positions rythmiques qui ne coïncident souvent pas avec la pulsation de base. (voir contretemps).
  • la battue : matérialisation par un geste de l’instrumentiste pour marquer la pulsation
  • la mesure : elle rassemble un ensemble de pulsations. C’est un concept purement théorique qui est cependant lié à une notion utile : celle des temps forts et des temps faibles. La mesure est le regroupement d’un nombre de battues dénombrable.
  • Les barres de mesure sont de simples repères qui permettent de visualiser chaque mesure dans son entier et de mettre en évidence le 1er temps.
  • Poids rythmique : Les temps ne sont pas tous égaux. On trouve un temps plus fort tous les deux, trois ou quatre temps. Cette force ne se traduit pas par une augmentation de volume : c’est un ressenti qui s’applique même s’il est en silence.
  • l’accent : mise en évidence d’un élément d’un rythme pouvant s’opérer sur le plan de l’intensité, de la durée et/ou de la hauteur. Il ne faut pas confondre ce type d’accent (expressif) avec le phénomène résultant de la prééminence du temps fort dans une mesure. Dans ce dernier cas, le statut du temps fort est, par définition, plus élevé que celui des autres, mais cela ne signifie nullement qu’il comporte un accent expressif.
  • Rythme Jazz : une phrase de Laurent Cugny (Chef de l’orchestre national de Jazz) exprime bien ma compréhension en la matière ” 1 et 3 sont biens les temps forts, les temps sur lesquels on s’appuie, sur lesquels l’harmonie change, etc. Mais il se trouve, par ailleurs, que 2 et 4 sont accentués”.

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