Styles du Jazz

Arbre Jazz

Les styles et courants du Jazz son présentés à travers ce petit condensé de l’histoire du Jazz.

La discographie sélective est prétexte à faire découvrir, par l’écoute, les guitaristes qui marquent leur époque et les styles évoqués.

Avant 1900 – Racines

. Dans les cris et les chants des esclaves noirs travaillant dans les plantations du Sud américain. Les Noirs inventent de nouveaux chants au rythme de leurs travaux.

. Coupés de leurs racines et privés de leurs dieux, les esclaves trouvèrent leur place dans les Eglises : ils ont adapté, sous forme de negro spiritual, la tradition protestante des Blancs.

. Le Gospel Song marque profondément l’ensemble de la musique populaire du début du XXème siècle.

. Chantées par des Noirs, les ballades folkloriques des Blancs se teintent de ‘notes bleues’. Ces dernières colorent la douleur des Noirs.

. Le Blues se choisit un instrument : la guitare. Il se fixe dans sa forme par l’édition et les premiers enregistrements.

 

Années 1900 – Naissance du Jazz

. Musique plus savante et plus élitiste, le Jazz ne perdra jamais de vue les caractéristiques du Blues :

  • Les douze mesures
  • La profondeur expressive
  • Les notes ‘bleues’

Ragtime

Folle musique qui naît à la Nouvelle Orléans

. Les Blancs singent la musique des Noirs dans les ‘Minstrels shows’ qui sont à l’origine des premiers spectacles de musique noire.

. Les Noirs montent leurs propres shows avec des ‘String bands’ (violon, guitare, mandoline et banjo cinq cordes)

. Dans les salons de la bourgeoisie, les Blancs aiment à entendre leurs polkas et quadrilles joués en syncopant la ligne mélodique (‘ragged time’ – temps déchiré)

. Aux côtés du Spiritual et du Blues, le Ragtime constitue la troisième source essentielle du Jazz.

. C’est avant tout un style joué au piano avec un rythme à deux temps pour la main gauche tandis que la main gauche syncope la mélodie.

. C’est une musique écrite qui fait peu de place à l’improvisation.

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Classic Jazz

. C’est l’adaptation du Ragtime à des mélodies populaires, des hymnes, des marches et du Blues

. L’importante communauté créole à la Nouvelle Orléans avec son éducation à l’européenne et son standing se distingue par sa bonne formation musicale et brille de virtuosité dans le ragtime. Rejetés par les lois raciales, les communautés Noires et Créoles forment un creuset particulièrement stimulant pour le Jazz

. Noirs et Créoles investirent les fanfares

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Années 1920

Hot Jazz

. Désigne les interprétations expressives et imaginatives par opposition aux exécutions ‘straight’ (droites) des orchestres de salon

. Le style se caractérise par des solos improvisés collectivement autour d’une structure mélodique, la plupart du temps sur un tempo de marche

. Le rythme à deux temps des marches vira progressivement au quatre temps, plus dansant. Il tendit à appuyer les temps faibles (2 et 4) assouplissant et renforçant l’effet de déhanchement obtenu par les syncopes du Ragtime.

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Chicago Style

. Les musiciens Noirs remontent vers les Etats du Nord et se font connaître par le disque et les spectacles.

. Un musicien d’exception se révèle : Louis Armstrong

. Premiers enregistrements avec King Oliver

. Souplesse du phrasé en se débarrassant des syncopes un peu raides des fanfares du Ragtime

. Arrangements et sophistication thématique débouchent sur des improvisations qui se distinguent du collectif.

. De jeunes musiciens Blancs se passionnent pour le Jazz et la musique s’hybride

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New York capitale mondiale du Jazz

. Dès 1917 l’industrie de la chanson de variétés s’intéresse au Jazz.

. Des auteurs compositeurs se distinguent :

  • Les frères Gershwin
  • Cole Porter
  • Jerome Kern

. Le piano ‘stride’ hérité du Ragtime fait fureur

. On voit apparaître de grandes formations (‘Big Bands’) et les arrangements prennent une importance nouvelle

. Le Jazz se constitua un répertoire d’airs connus et un ensemble de règles bien définies

. Les comédies musicales se nourrissent de Jazz et lui fournissent ses chansons

. Les rencontres impromptues de musiciens permettent le ‘Bœuf’ et les ‘Jam sessions’

. Les canevas harmoniques sont souvent de 32 mesures et la forme AABA sert de modèle

. L’orchestre de Duke Ellington se produit au Cotton Club.

. Duke Ellington se fait remarquer par :

  • Son ingéniosité à marier les timbres
  • La combinaison de couleurs sonores inédites
  • L’écriture instrumentale en fonction des interprètes

. Les ‘Big Bands’ révélèrent les grands solistes qui rompirent ave les archaïsmes de la Nouvelle Orléans

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Années 1930

Kansa City Style, Swing et grands orchestres de danse

. Avec la crise de 1929 l’Amérique cherche à se divertir

. La ségrégation aidant, les musiciens Blancs triomphent

. Les musiciens Noirs s’en sortent en restant les meilleurs : ils inventent un classicisme et préparent déjà l’avenir.

. Count Basie personnifia longtemps le swing

  • Efficacité avec des arrangements simples
  • Un répertoire très empreint de Blues
  • Un style pianistique reconnaissable
  • Une section rythmique très sûre
    • Freddie Green à la guitare
    • Walter Page à la contrebasse
    • Jo Jones à la batterie

. Le Swing a également offert aux musiciens de se distinguer dans des improvisations mélodiques de grande complexité.

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Gypsy Jazz

De l’autre côté de l’atlantique, un guitariste français, Django Reinhardt, mélangeant le Swing, le musette et la musique tzigane produit avec un petit ensemble à cordes (guitares, contrebasse, violon) un Jazz atypique, rythmé et virtuose appelé ‘Jazz Manouche’

Les début de l’histoire du Jazz hors des Etats-Unis démarrent avec Django Reinhardt, l’isolement consécutif à la Seconde Guerre mondiale amplifiant le phénomène.

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Années 1940

Bebop

. En petites formations, les solistes grandis à l’école des ‘Big Bands’ trouvèrent l’espace nécessaire à leur essor

. La fluidité des instruments à vent a fait école :

  • Les instrumentistes sont pressés de quitter le thème et d’explorer les possibilités offertes par l’harmonie.
  • La volubilité débordante des discours musicaux est une marque de style

Les jeunes musiciens Noirs inventent de nouvelles règles qui rompent avec le monde du divertissement : la révolution ‘Be-Bop’ se fit à New-York ‘after hours’

. Après le travail alimentaire du début de soirée, ils se réunissent chez ‘Minton’ autour de novateurs :

  • Thelonious Monk – pianiste
  • Kenny Clarke – batterie
  • Charlie Christian – guitare (trop vite disparu)
  • Rejoins par Dizzy Gillespie (trompette)
  • et surtout par Charlie Parker (Sax)

. Charlie Parker racontait avoir eu la révélation harmonique, dès 1939, lorsqu’il découvrit la possibilité de greffer, sur chaque accord, une série de notes complémentaires dans l’octave supérieure : cette superstructure de l’accord étendit considérablement le champ de liberté de l’improvisateur.

. C’est un style très innovant pour l’époque, qui fut qualifié de ‘Fast and Furious’ : il contient des mélodies complexes et des sections entières d’improvisation.

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Années 1950

Mainstream

. A la fin de l’ère des ‘Big Bands’, les grands ensembles devinrent des groupes plus petits où la musique Swing continuait d’être jouée :

  • Les plus fins musiciens purent être entendus à leur mieux dans les jams session
  • L’improvisation en accords prend de l’importance et l’embellissement mélodique est de mise
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Cool Jazz

. Ce style a évolué directement du Bop des années 1940

. C’est un mélange de Bop et de Swing où l’harmonie et les dynamiques sont adoucies.

. L’arrangement d’ensemble revêt une nouvelle importance

. Surnommé ‘West Coast Jazz’ du fait des nombreuses innovations venant de Los Angeles, le ‘Cool’ se rependit partout grâce aux contributions significatives des musiciens et compositeurs ‘East Coast’.

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Années 1960 – 1970

Hard Bop

. C’est une extension du ‘Bebop’ qui quelque part a été interrompu par les sons du ‘Cool’.

. Les mélodies tendent à être plus proches de l’esprit ‘Soul’ en empruntant au ‘Rhythm and Blues’ et même au ‘Gospel’

. La section rythmique est sophistiquée et plus diversifié que le ‘Bop’ des années 1940

. Dans le milieu des années 1960 le ‘Hard Bop’ c’est diversifié en :

Modal Jazz

  • Miles Davis et John Coltrane sont les artistes des premières formes abouties de Jazz Modal
  • En se restreignant à la couleur d’un mode ils peuvent avoir une grande liberté d’expression et avoir un jeu ‘out’ très apprécié
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Soul Jazz

  • Très inspiré du Hard Bop il se fonde sur des phrases musicales répétitives (grooves et hooks) et sur des solos moins complexes que ceux du Hard Bop
  • L’orgue Hammond a gagné l’attention des masses en devenant le porte drapeau de ce style

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Post Bop

  • Jazz sous influence du Hard Bop, du Jazz Modal et avant garde du Free Jazz
  • Principaux enregistrements publiés sur le label ‘Blue Note Records’
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Groove (Funk)

. C’est une émanation du Soul Jazz qui tire ses sons du Blues et qui se focalise sur le rythme.

  • .Un rythme continu, dont on se rappelle et qui est facile à danser
  • Agrémenté légèrement par les instruments avec quelques ornements lyriques
  • Les solos sont subordonnés au rythme et au son collectif
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Bossa Nova (Brazilian Jazz)

. Par un subtil mélange de ‘West Coast Cool’, de Classique Européen et de séduisant rythmes de Samba cette musique est née aux Amériques dans les années 1960

. Les pionniers du style sont

  • Joao Gilberto
  • Antonio Carlos Jobim

. Ce style alternatif au Hard Bop et Free Jazz a gagné en popularité avec des artistes comme

  • Charlie Byrd – guitariste
  • Stan Getz – saxophoniste
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Free Jazz (La nouvelle Chose)

. Ce style prétend s’affranchir des définitions mêmes du Jazz et de l’art musical défini par la culture blanche

. Ornette Coleman va jusqu’à renoncer aux conventions du Jazz, à la régularité rythmique, au swing. Il ne retient que l’énergie, le son brut, l’improvisation.

. Le Free Jazz se veut miroir du mouvement Noir pendant les années 1960

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Années 1970

flag iowa

Fusion

. Ce terme est utilisé pour identifier le mélange du jazz improvisé avec l’énergie des nouveaux rythmes du Rock et de la World Music.

. Les plus grands innovateurs de ce genre proviennent du Hard Bop

  • Chick Corea
  • Rudresh Mahanthappa
  • John McLaughlin
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Modern Mainstream

. Le terme de ‘Modern Mainstream’ est utilisé pour les styles qui ne correspondent pas exactement aux autres styles historiques de la musique Jazz.

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Années 1980

Afro-Cuban Jazz

. Evoluant à partir de racines Bop, le style Afro-Cuban est devenu une réelle fusion entre le Nord, le Sud et L’Amérique Centrale

. L’instrumentation est très variée mais typiquement centrée sur la section rythmique (conga, timbale, bongo et autre percussions latines)

. Les principaux artistes sont :

  • Arturo Sandoval
  • Pancho Sanchez
  • Chucho Valdez
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Acid Jazz

. Ce terme est très utilisé pour couvrir une grande variété de musiques

Ce n’est pas un style à proprement parlé car ce n’est pas l’évolution d’un courant traditionnel, mais cela est suffisamment important pour qu’il forme un genre.

Venant de la scène dance en Grande-Bretagne de 1987 il est caractérisé par un style Funky dans lequel on incorpore des parties samplées de Jazz, Hip-Hop, Soul et Latin grooves.

C’est avant tout instrumental et par son absence d’improvisation fournit des arguments contre sa filiation au Jazz.

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Années 1990

Dans les années 1990 un certain nombre de styles antérieurs ont été remis au gout du jour.

  • Hard Bop Revival

  • Classicism

  • Smooth Jazz

  • Retro Swing

. Ces reprises de Styles se distinguent par des arrangements variés très dépendants des performances des artistes et des nouveaux instruments utilisés (Claviers, synthétiseurs, guitares électriques, percussions)

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Evolution sur le XXIème siecle

Jazz Rap

. Bien que n’ayant pas encore le recul nécessaire pour juger de son importance, il faut remarquer que sous l’égide des studios d’enregistrement ce style est influent

. Il retient le marquage lourd des temps du Hip-Hop et reçoit la sophistication des structures du Jazz

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European Jazz

. Des musiciens scandinaves et français on commencé a créer un style surnommé ‘European’

. C’est un style qui retourne au racines du Jazz et de la dance en les combinant avec de la ‘House’

. Il mélange acoustique, électronique et sons samplés pour créer une musique populaire de Jazz contemporain.

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Aujourd’hui : à chacun son Jazz

. La diversité du Jazz repose sur un nombre limité de formules et de conventions ; son évolution foudroyante en l’espace d’un siècle s’est faite dans le cadre d’une pratique traditionnelle de transmission orale ; art de l’instant livré au hasard de l’improvisation, il fut engendré par la routine et la maitrise du cliché.

. Tous les grands courants de Jazz se perdent en d’innombrables ramifications qui laissent place à une permissivité et une variété fabuleuse de pratiques individuelles. Toutes portées par cet élan, que dans les années 1930, on appela le Swing.

 

en suivant ce lien vous trouverez une liste de guitaristes remarquables présentés dans la chronologie et les styles du Jazz.